MOROSITE ADIEU
Les fêtes sont moroses,
Les affaires sont moroses,
Les français sont moroses.
Les adolescents dépriment,
Les enseignants désimpriment
Les parents jouent l'intérim,
Les finances cherchent la rime.
Ils ont rogné notre liberté,
Supprimé notre égalité,
Oublié notre fraternité.
Ils ont pratiqué la division,
Nous ont rendu à l'état de pions
Que l'on malmène sans attention.
Nous sommes devenus les geôliers
D'une gaité qu'ils ont bâillonné,
Nous sommes devenus prisonnier
D'une morosité enseignée.
Ils ont fait de notre vie un combat
Et nous ont fait tomber si bas,
Que notre seule survie ici et là,
Sonnera peut être par le glas.
Avant qu'il ne soit trop tard,
Désincarcérons leur dard,
Enfourchons notre avatar,
Combattons le droit de regard.
Oublions la morosité,
Laissons vie à notre gaité,
Reprenons notre liberté,
Retrouvons notre égalité
Réapprenons la fraternité.
Et tous ensemble sans division,
Enfin heureux nous gagnerons.
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LES BÂILLONNES DU BONHEUR!!!
Nice la Belle, Nice l'estivale
Nice et ses cris carnavalesques
Nice et ses feux d'artifices éclatants...
Nice qui rit, Nice qui crie, Nice qui chante...
Nice et ses accents au verbe haut,
Nice et ses concerts tonitruants...
On veut te bâillonner,
On veut que tes épousés
soient heureux dans la tristesse...
Point de débordements, point de cris
point de voitures exprimant leur joie,
point d'humains dans le bonheur...
A Nice, bientôt on se mariera
comme on meurt,
sans un mot, sans verbe haut.
Juste un souffle...
Juste un chuchotement...
Juste un murmure...
Pas de cris, pas d'applaudissements,
pas de klaxons intempestifs...
Silence...surtout ne pas déranger
les bien - pensants...
Des félicitations en terme de condoléances...
Les mariés de Nice ne sont plus
les enfants de la République,
les enfants de la Démocratie...
seulement "Des bâillonnés du bonheur"...
2/06/2012 14h41
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REPUBLICAINS...OU ÊTES-VOUS?????
help!!!Help!!!Help!!!
Je devrais rire de toutes leurs péripéties...
Je devrais sourire de leur incompétence...
Je devrais pleurer devant tant de bêtise...
Mais je n'ai qu'une seule envie fuir...
Loin, très loin devant leur sottise,
et le mépris qu'ils ont de la France
et par dessus tout du peuple Français...
A l'heure où tout va au plus mal,
A l'heure où seulement un français sur trois
pourra peut être fêter Noël...
A l'heure où de sordides usuriers
nous spolient sans mot dire de notre A...
A l'heure où les Français devraient
se serrer les coudes devant
une crise grandissante...
Les uns qui essaient tant bien que mal
de s'en sortir, s'enferrent sur
les modalités du mariage homosexuel...
Et n'arrivent pas faute d'aide à endiguer
le flot ininterrompu des entreprises
qui ferment ou qui qui se délocalisent...
Le taux de chômage augmente
le pouvoir d'achat ne cesse de baisser,
les français ne peuvent plus se soigner,
les français bientôt ne pourront plus manger...
Les autres quand à eux se plantent
des couteaux dans le dos, trichent,
s'insultent, crient a" l'assassin"...
Au mépris de la situation de la France
et de la grande précarité du peuple
Ces mêmes qui quelques temps encore
nous dirigeaient, se sentaient au dessus
de la crise et des lois, donneur de leçons...
L'un grand Fou inconscient, l'autre se voudrait
une pâle copie du chevalier Bayard...
Personne n'est capable d'aller vers l'autre,
de s'asseoir autour d'une table ronde,
d'oublier ses idées politiques,
juste se réunir et tenter tous ensemble
de sortir de cette crise grandissante...
D'être une fois dans leur vie
mais une fois au moins,
capable d'être de vrais Français
capable d'être REPUBLICAINS...
22/11/2012...14H45
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NOUVEAU STYLE...NOUVEAU GENRE
Court sur pattes,
petites foulées,
il apparaît,
a t' il trouvé un filon,
certes celui de l'Elysée,
en attendant celui de Matignon!...
Proches de lui,
si proches,
des gardes du corps
le suivent
pratiquement au corps a corps.
Le short prolo
les baskets sentant l'aisé,
il oscille dans les genres,
comme il le fait
en politique.
Un coup à droite,
un coup à gauche,
un coup au centre.
Mais attention
cet homme habité
par un ego tri dimensionnel
se prend à la fois
pour le fils spirituel de De Gaulle,
de Mitterrand et de Napoléon.
Mais aussi et pourquoi pas
celui de Kennedy
alliance aux USA oblige.
Il va, vient, erre
entre toutes ces personnalités,
comme il le fait en Cécilia,
sa douce obsession.
Cécilia, Cécilia
du fort de Brégançon
ne vois tu rien venir?
Sa majesté l'impératrice
a déjà investit en un jour
de temps la résidence d'été
des Présidents Français.
Pauvre Cécilia!...
A l'heure où
l'on va demander aux Français
de travailler plus
elle respire l'air de la mer.
Après le Yacht, l'Elysée,
le Fort de Brégançon.
Cela en une semaine,
elle va enfin faire partie
du livre des records....
Rien faire semble
lui aller à merveille.
Et comment peut-on
profiter de toutes ces subtilités
sans avoir au moins voté
pour celui qui obsédé
va d'une main furtive
essuyer une larme
dont on ne saura jamais
si elle était pour lui
ou une manière de pleurer
sur sa prison dorée.
7/09/2007...11h41
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Les vieux
Assis, l’œil larmoyant,
les bras ballants,
les mains grattant leurs vêtements,
ils sont là, le regard fixe.
Ne parlant presque plus,
la tête dans le vague,
le cœur tombant,
comme leurs chaussants.
Ils ne parlent presque plus,
ils essaient de sourire,
mais parfois leur sourire reste figé.
Ils sont là point fixe
au milieu du temps,
pensant et repensant,
leurs souvenirs en bribes.
La vie est derrière eux,
et pourtant si apparaît
une blouse blanche,
jeunes, beaux ou belles,
leurs cœurs s’emballent,
battent tout à coup la chamade,
des lumières s’allument dans leurs yeux,
qui se mettent à clignoter.
Le sourire deviendrait presque juvénile,
et les mots affleurent à leurs lèvres,
ne pouvant plus les retenir,
et tentant en vain de les ordonner.
Et puis la personne partant,
ne parlant plus,
de nouveau, la fixité de leur regard,
de leurs émotions, de leurs gestes.
Attendant parfois si longtemps,
trop longtemps,
qu’enfin elle arrive et les emportent…………
7/09/2007
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L'ALZHEIMER
Ma mémoire est en déroute,
dans tes yeux
je n’arrive plus à lire ma route !
Ton regard me renvoie
au fond de mes doutes,
Et si une lueur s’éclaire,
je cherche en vain,
dans le labyrinthe de ma mémoire,
la raison de cet éclair.
De ton regard interrogateur,
je ne comprend rien,
et si dans ces moments là,
mes yeux se posent sur les tiens,
ou sur mes compagnons d’infortune,
leur vue me renvoie cette peur
qui me hante
et chaque jour me détruit un peu plus.
Alors de mes doutes naît mon agressivité,
et de ma non compréhension de ce monde là,
j’ai envie de te crier
« Mon Dieu rappelle toi de moi ! ».
Mon exemple ne leur servira à rien !
ils ont fait de mon état une industrie…
Ils n’ont pas cherché à me comprendre,
ils m’ont rendue légume, incontinente
et bestiale…
Ainsi je suis à leur merci.
Et si dans un éclair j’essaie de me révolter,
à ma révolte ils affichent le nom
de « démence ».
Mon état les renvoie à leurs propres peurs,
car ils savent bien au fond d’eux même
que personne ne sera épargné !
Mais je leur sers de moyen
de vie ou de survie…
Je suis devenue un être hybride
de qui on parle en terme de rentabilité.
Mes yeux ne verront plus
les mêmes choses que toi,
mon cœur ne battra plus pour personne,
ma bouche n’émettra plus des mots doux,
mes lèvres oublieront ce qu’est d’embrasser.
Ma vie ne m’appartient plus,
vous en avez fait vôtre.
Vous décidez de me lever,
de me coucher, de me laver,
de m’habiller, de me faire manger,
de me faire dormir,
et si je ne suis pas assez sage,
et que les méandres de ma mémoire
me font trop déambuler,
me poussant inlassablement vers l’air,
vers la sortie, vers le soleil,
alors vous m’attachez
me réduisant à l’impuissance,
et tranquille, vous pouvez aller !…
Dans ces moments là,
du fond de mon être
je voudrais crier...
Mais les mots se bousculent,
se choquent et s’entrechoquent
et arrivent rarement
entiers à mes lèvres.
Des sons,
que plus personne ne comprend,
sortent,
et devant mon impuissance,
je reste assise, ligotée.
Mes mains,
essayant de me détacher en vain,
les nœuds sont si bien faits,
se mettent alors en désordre
et font n’importe quoi,
triturant ceinture ou habit,
juste pour leur montrer
que malgré tout,
je suis encore en vie…
Le soleil entre dans la pièce
où impuissante je déambule
ou reste attachée de force!…
Il m’appelle,
me crie de me souvenir de lui,
combien je l’ai aimé...
Je voudrais aller vers lui
mais là encore,
personne ne m’amènera
pour qu’il réchauffe mes vieux os,
pour que sa chaleur pénètre en moi,
me donnant encore une chance
de survie supplémentaire…
Et que dans ma mémoire,
les bons moments passés
en sa compagnie
me reviennent par vagues.
N’est-il pas le seul
qui m’ait accompagnée
depuis ma naissance,
tous les jours,
sans lui la vie n’aurait pas été possible.
Il a été le seul compagnon
qui m’ait chaque jour apporté
le réconfort de sa chaleur,
me laissant parfois brûlée
de l’avoir tant aimé.
Dieu nous l’a prêté,
le reprendra t’il un jour?
Ces quelques réflexes qu’il me reste
arriveront-ils à les annihiler?
Par leur force me réduiront-ils
à l’état de squelette dans l’antichambre
de la mort certaine qui m’attend.
Alors je ne poserais plus de problème,
le peu de vie qui me reste
s’écoulera lentement,
vidant mon corps de sa substance,
vidant mon cœur de tout amour,
vidant mes veines de son sang,
et ma vie s’arrêtera
laissant la place libre
au prochain Alzheimer qui,
tel un élément de budgétisation,
rentrera dans leur ordinateur
pour rentabiliser leur industrie…
Nous devenons un élément
d’une mémoire fictive
de la technologie moderne…
Et lorsque nous partons
il suffit d’appuyer sur une touche
pour disparaître à jamais…
devenant ainsi un élément de statistiques.
Et pourtant je voudrais leur crier :
« Essayez de nous comprendre,
n’attendez à demain,
recherchez, analysez,
n’acceptez pas passif,
traitez nous en êtres humains…
demain dans cette même maison
vous dormirez ! »
Sauvez-nous ! sauvez-vous !…
12/09/2007
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Le professeur
Il a du talent;
Il aurait pu passer,
les frontières du Vieux Nice,
mais son horizon est là,
dans ces petites rues,
où les bâtiments serrés,
les uns contre les autres,
lui offrent un rempart
contre le reste du monde;
Contre les fantômes,
venus d’un autre ailleurs,
qui hantent sa vie,
qui hantent sa tête,
et le rendent
parfois insupportable,
a la limite du supportable.
Il a sur scène ce panache,
des grands acteurs,
capables de tout dire.
Il aurait pu faire parti
des meilleurs,
mais il aurait fallu,
aller au delà de sa vie.
Cette vie dont il a fait
sa propre scène,
son propre théâtre.
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Le prof
Grand, mince,
d’allure encore juvénile,
il a du talent et il le sait.
Tour à tour dur,
parfois tendre ou rigolard,
il manie la douche écossaise
avec dextérité.
Il peut nous faire aimer le théâtre,
ou nous en dégoûter à tout jamais.
Il ne laisse pas insensible.
Avec lui on approche
au plus près du vrai théâtre,
de la scène, du gestuel.
Il arrive à nous mettre a nu,
quand on voudrait pourtant
encore rester couvert.
Il jette à terre nos certitudes,
nos habitudes,
et les piétine avec joie.
Tour à tour, ange ou démon,
il nous amène au bord du précipice,
et nous laisse choire,
sur la scène théâtrale,
usant et abusant de son œil averti,
qui tel un diamant,
va nous découper en petits morceaux,
pour nous recoller à nouveau,
et nous faire renaître à l’infini,
dans ce théâtre qu’est la vie.
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A POIL OU AU POIL...SOMMES NOUS PILE - POIL???
Il pensait...non il ne pensait pas,
il était au réveil de "mauvais poil".
Or quand il était dans cet état là,
sa tête évidée s'éveillait à poil...
si froid, si tôt au petit matin,
cherchait en ce tôt lever, en vain
pour le réchauffer un tuyau de poêle.
Chaleur faisant le corps endormi,
revigoré, mais toujours à poil,
dans son estomac la faim senti,
et il se mit en quête d'une poêle.
Celle ci trouvée et fort bien en main,
la caressant dans le sens du poil,
lui échappa en ce petit matin,
et pris en délit de contre poil,
sur ses poils fit glisser le bacon,
se trouvant ainsi dans la poêle,
a cause d'une poêle cochonne.
La morale de cette histoire,
d'une famille tuyau de poêle,
point besoin d'aller au prétoire,
on vous tomberait là sur le poil.
A un poil près, sans être à poil
vous ne serez jamais pile-poil...
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LES MOTS POUR LE DIRE
Ils étaient tous là, leur cartable sur le dos.
Les grands de six ans intégraient
après ce long été le cours préparatoire.
Ils allaient, mais ils ne le savaient pas encore,
quitter le monde de la petite enfance sans soucis,
pour devenir de véritables petits écoliers studieux,
enfin les parents l'espéraient,
et les enseignants peut-être encore plus qu'eux,
qui devraient réussir en cette année 2008/2009,
l'apprentissage de l'écriture avec les nouvelles normes
de l'Education Nationale, et quelle angoisse était la leur!.....
Ces jeunes écoliers n'appréhendaient sûrement pas,
la portée des mots qu'ils allaient enfin découvrir.
Apprendre à lire et à écrire allait changer le cours de leur vie.
Ils pourraient nourrir leur imaginaire
par leur propre créativité de l'image
et non par l'absorption de l'image par le vecteur écran.
Les mots qui ne sont pour eux maintenant
que des répétitions de" l'entendu" ,
vont avoir enfin un sens , animeront leur sens,
et éviteront qu'ils ne s'engagent
par non compréhension du sens d'une phrase,
dans un sens interdit,
qui a priori sans en comprendre le sens les aurait engagés ,
alors que le mot a toujours un sens dans une voie sans sens.
Et pour sortir de cet impasse, de ce magma incompréhensible
une seule issue jongler avec les mots
qui leur donneront le sens de la phrase et leur permettront
d'accéder à l'image par le ressenti de leur propre créativité .
Ces mots qui sans aucun maux nous permettent de voyager
aux frontières de l'inconscience du faiseur de mots.
Alors bienvenu à vous, futurs lecteurs ou futurs écrivains,
et si les mots donnent un sens à votre vie,
sachez les renvoyer, les partager ,
sachez qu'un bon mot n'est jamais perdu
et que pour ne pas rester sans mots
il faut toujours avoir le dernier mot.
2/09/2008
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MON NOM : IVG
Je voudrais juste vous raconter mon histoire,
je ne pense pas que vous me connaissiez,
ni que vous me connaîtrez un jour.
Je fais parti de ces enfants que la loi de janvier 1975
permet de renvoyer dans un autre ailleurs,
je pourrais avoir comme prénom IVG.
Je suis content de ne pas être né dans ce monde,
et sur cette planète que vous appelez la terre.
Ma maman, pas encore prête à la maternité,
ne me désirait pas et je remercie ceux
qui m’ont permis de ne pas venir
encombrer les orphelinats
ou les cabinets des pédo psychiatres,
ou bien encore servir de machine à tuer
dans des pays en guerre,
de main d’œuvre bon marché,
ou tout simplement mourir de faim
sous les yeux de nations regorgeant de nourriture.
Et puis comme j’étais pas assez développé
on ne peut pas savoir si je ne serais pas né
atteint de trisomie ou d’une grave maladie génétique.
Parce que me faire venir au monde
sans aucun contrôle et en y obligeant ma maman
est un acte barbare encore pire que celui de l’avortement.
Quel parent responsable et digne de ce nom,
quel parent qui désire seulement donner la vie
par Amour peut-il accepter qu’un spermatozoïde
ait pu faire fausse route et mal s’accoupler
à un ovule et donner forme à un embryon
qui en grandissant dans son énorme bulle
deviendra un enfant de la souffrance.
Alors par pitié, lorsque des parents en son capable,
laissez les décider de notre venue,
laissez ma maman me donner naissance par amour
ou encore avorter par amour parce qu’il n’y a qu’elle
et elle seule qui puisse savoir
ce qui est bon pour elle et pour moi.
Dieu ne nous a pas mis sur cette terre pour souffrir,
mais pour nous comprendre
et nous aimer les uns les autres.
Aucun homme fusse t-il le pape
ne peut décider pour un autre homme
ou émettre un quelconque jugement.
Alors maman bats toi et quoi que tu décides
je t’aime et je t’aimerais toujours parce que
si je viens sur ta planète c’est parce que tu l’auras décidé.
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LE CID ET LA MERE JUIVE
Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemi!
N'ai je donc tant vécu que pour cette infamie?
Et ne suis je blanchie dans les travaux ménagers,
que pour voir en un jour remplacés tous mes balais?
Ma cuisine qu'avec respect toute la famille admire,
Ma cuisine, qui tant de fois les a fait se réunir,
tant de fois apaisé les cris des enfants-rois.
Trahis donc ma querelle, et ne fais rien pour moi?
Ô cruel souvenir de mes rêves passés!
Oeuvre de tant de générations en un jour effacée!
Nouvelle femme fatale à mon bonheur!
Amour factice d'où tombe mon honneur!
Faut il par cet éclat, voire triompher la gueuse,
et mourir sans vengeance, ou vivre en fugueuse.
Gueuse, sois de mon fils à présent la muse;
Cet état n'admet point une femme sans ruse,
et ton jaloux orgueil par cet affront insigne,
malgrè l'amour de mon fils, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
mais d'un corps tout de bois inutile ornement.
Balai, jadis tant à craindre, et qui dans cette offense,
m'a servi de parade et non pas de défense.
Va, quitte désormais une mère amère,
passe pour me venger en des mains de mégère.
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NOUS SANS TOI...ENFIN JE SANS TOI
J'ai laissé mon coeur battre la chamade
J'ai laissé là tomber mes barricades...
Ton regard s'est allumé en moi
Et a mis mon coeur en grand émoi...
Des lumières se sont mis à crépiter
Un feu d'artifice a éclaté...
Rire, chanter, s'amuser furent quotidien,
La vie s'annonçait en parfait lien...
En quelques semaines de Vous, tu devins
Amant, ami, prince des lendemains.
Je n'ai rien voulu, je n'ai rien demandé.
Je n'attendais plus, j'étais dans l'accepté...
Le bonheur semblait me visiter,
Je m'y suis perdue sans arrière pensée...
Je pensais que nous étions "Nous" à l'unisson
Je n'ai pas compris que dans cette passion,
Seul mon "Je" s' envolait vers d'autres cieux...
Ces cieux là tout à coup ont ouvert mes yeux.
Ces yeux là, se sont noyés dans l'incompréhension.
Mon coeur éclaté, a mis en berne ma passion.
Mon corps en amour de toi, s'est mis en vrac,
Et ma tête en peine, essaya de gérer la claque...
J'ai rêvé, je me suis illusionnée,
J'ai mal senti, mal perçu, mal réceptionné
Les messages que ton coeur a envoyé,
Les messages que ton corps m'a suggéré...
Nous n'avions pas le même décodeur,
Le mien était sur le rythme du bonheur,
Le tien sur un tempo sans lendemains...
Et sans les rêves heureux du petit matin...
Ma vie a repris le chemin du "Je",
Mon coeur meurtri essai d'oublier le 'Nous',
Mon corps en désamour par ton "Jeu"
Oubliera les moments de nos "Amours fous".
Les lumières de mes yeux n'auront plus jamais
L'éclat que pouvait leur donner ton regard aimé.
Et puis au détour d'un chemin,
Nos routes se croisèrent enfin...
Tu te retournas pour me serrer la main,
Et m'envoyas un regard sans lendemain...
Un texto suivit...
Point de mépris
Dans ce geste voulu
Nous étions juste, disais tu
Toxique l'un pour l'autre...
Toxique l'un envers l'autre...
Mon mépris pour cette attitude voulu
N'a d'égal que ta toxicité,
Je te plains sincèrement d'être devenu
Alors que tu avais su m'amuser,
Cet homme méprisable et toxique,
qui a fait de sa vie un véritable cirque!...
ADIEU TRISTE MANANT...
BONJOUR MA VIE D'AVANT...
**********************
La voix
La voix, elle est partie,
S’est arrêtée.
Rentrée en elle même,
Elle a du mal à sortir.
Dans le très fond de son être,
Elle se cherche, elle pousse,
Elle essaie de faire surface,
Mais elle vient faiblir
Sur les lèvres.
Elle pousse, pousse encore,
Mais en vain.
Elle aurait voulu
Emplir l’espace,
Mais l’espace reste vide…
Sans voix !
Maudite voix,
Que fais tu sur ces planches ?
Pourquoi me trahis tu ?
Tu t’es prise pour une star,
Tu as cru
Que les planches t’appelaient,
Et sans prévenir tu m’as lâchée !….
J’ai cru que tu sortirais,
Qu’enfin tu allais t’exprimer,
Tu as fais un effort pour monter,
Et puis tout à coup,
Tu es redescendue
Moi même je ne t’entendais plus !
Alors je t’ai parlé,
J’ai commencé à murmurer,
Rien ne venait,
Je t’ai supplié,
Je t’ai expliqué,
Que c’était important pour moi !
Tu as fais un effort,
Je t’entendais et les autres
Commençaient à t’entendre,
Et enfin un jour
Comme si tu sortais d'ailleurs,
Tu as empli l’espace.
Merci à toi, ma voix !…
*************************
Liberté
Au nom de quel idéal
a t’on le droit d’être dans son pays
comme en prison ?
Au nom de quel amour
un homme peut-il priver
une femme de liberté ?
Au nom de qui
Un homme libre a t’il le droit
d’être privé de liberté ?
A l’âge adulte que doit on craindre ?
Doit-on toujours agir
par craintes de représailles ?
Personne n’est libre.
La liberté qu’est-ce ?
Existe t’elle seulement ?
Liberté de vivre comme on le désire…
Liberté d’être soi même….
Liberté de choisir.
Pourquoi alors mon Dieu nous avoir
fait croire que nous étions libres….
Enchaînés dès l’enfance,
voilà ce que nous sommes.
Enchaînés à notre culture,
à notre famille,
à notre éducation,
aux principes,
à notre conscience…
Nous sommes donc
tous des prisonniers !…
Prisonniers de notre vie !…
Prisonnier de notre liberté !………
*****************************
Nous
Lorsque votre regard
entra en moi,
plus rien n’eut
d’importance que Vous.
Pour cacher mon trouble
et mon émoi,
les mots ne cessèrent
d’affluer
au coin de mes lèvres,
se bousculant pour
en si peu de temps
vous apprendre
tout de moi.
Plus tard le contact
de vos lèvres,
me remplit d’effroi,
car je compris
que vous étiez vous.
Alors mon esprit
se donna à vous,
ensuite ce fut mon cœur,
et enfin mon corps
s’abandonna complètement,
pour se révéler totalement
à vous et en vous.
De vous à moi,
de moi à vous,
et de moi en vous
la fusion fut totale
pour n’être plus
que vous et moi en nous !…
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A MON PRINCE
Ta couleur brun-rosé,
m’a donné la vraie valeur
de cette terre qui nous porte.
Tes grands yeux déjà plein de malice,
m’ont rendue le sens de la lumière
qui nous habite.
Tes cheveux qui commencent à boucler,
me font souvenir des souffrances
de ceux de ta race.
Ton sourire est le trait d’union
qui devrait réconcilier
tous les peuples de ce monde.
Va mon Prince,
suis ton chemin toujours la tête haute,
le regard franc,
le sourire chaleureux.
Saches rester humble avec les autres
et le monde t’appartiendra.
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T’attendre
Dans la nuit chaude de ce 22 juin,
les flonflons de la fête de la musique
encore vibrants,
les douleurs de ta venue
se précisant enfin,
depuis ce matin 3H
dans la nuit noire,
mais exaltante,
nous avons ta mère,
ton père et moi,
attendu avec joie
celui qui commençant
enfin à pointer,
le bout de son nez,
devint l’enfant Roi .
Cette nuit royale,
cette nuit de la musique
annonçant l’été,
cette nuit fêtée
dans le monde entier,
cette nuit tu es arrivé,
toi mon prince
mon ange, mon petit fils.
Que Dieu te donne la force,
la beauté du cœur,
et la sérénité.
Et que de maintenant
à l’éternité, ces 22 juin
restent synonymes
de fêtes et de bonheur.
Je t’aime déjà tant !……
*************************
L'ACTE D' A.... EN SUSPENSION
Premiers émois de deux coeurs
battant la chamade.
Les gestes sont lents,
les mains s'effleurent.
Lentement, très doucement
le contact s'établit.
Les peaux se reconnaissent,
les lèvres osent se toucher..
De légers frissons
parcourent les corps.
On voudrait aller plus loin,
on n'ose pas!....on se retient.
Les caresses se font plus pressantes,
mais...restent décentes..................
Ne pas effeuiller, juste imaginer.
Tout se passe dans la tête,
on sait qu'on peut.....mais...
Quelque part un interdit
voudrait interdire d'interdire...
La pression monte.....mais...
ce soir encore, l'attente,
nul corps à corps en fusion!...
On se sépare à regret,
les caresses vous brûlent la peau.
L'imagination va se mettre au diapason.
Tard dans la nuit on y pensera,
donnant aux rêves une saveur érotique.
Attendre...laisser en suspension,
cet acte d'A.....qui arrivé a maturation,
sublimera ce début de relation,
et lui donnera une véritable pulsion,
une envie d'exister et de continuer!..
*************************
LE GRAND-PERE
J’avais toujours vu
la photo cartonnée
de ce fier grand-père,
costumé, cravaté, charpenté,
ce qui lui donnait l’allure d’un monsieur
qu’il semblait être.
Je retrouvais en lui des traits familiaux,
je savais qu’il faisait partie de moi.
Ce ne fut que bien plus tard
que j’appris q’il était
bien mon grand-père sans
que jamais mon père et nous même
ne puissions porter son nom.
Nous étions la branche naturelle
de ma grand-mère paternelle
dont nous portions le nom ,
mais aussi la branche bâtarde
de ce grand-père qui avait
aimé et adoré grand-mère dont il
fût le seul et unique homme.
Que de plans tirés sur la comète
pour savoir qui était cette famille
dont j’étais l’illustre inconnue.
J’appris enfin par des cousins que,
bien que déraciné, comme moi,
de notre Algérie natale,
un des demi-frère de mon père
avait une pharmacie à quelques kilomètres
de mon lieu de vie.
Chaque fois, je remettais à plus tard
cette visite, ne sachant que leur dire.
Et le temps passa…..
Un jour, longtemps après,
j’étais alors grand-mère
d’un petit garçon de 5 ans,
une personne vint se joindre à nous,
amenée par un ami,
au sein d’une association
que nous venions de créer.
Elle m’attirait…
et lorsque je la rencontrais
inévitablement je recherchais sa compagnie.
Son nom de femme mariée
ne pouvais m’indiquer qui elle était.
Sa véritable connaissance,
je la fis un soir où je la véhiculais,
et lui posais les questions habituelles.
Tu es d’Algérie, de quelle ville,
et presque de quel quartier ;
C’ était le lien qui nous reliait,
nous, les ex déracinés,
puisque 40 ans s’étaient déjà écoulés.
Et là, elle m’appris qu’elle
étais native d’un petit village
dont j’avais toujours entendu parler,
puisqu’il était aussi
celui d’une partie de ma famille.
Et elle me donna son nom,
à ce moment là, je m’entendais lui dire,
« comme c’est amusant, j’aurais dû m’appeler ainsi. »
Et c’est à ce moment là que,
lui demandant si les pharmaciens
de la ville voisine étaient de sa famille,
je compris que siégeait à côté de moi
« ma cousine », la fille du pharmacien
qui n’était autre que le demi frère de mon père.
Je pense que ce soir là,
le ciel lui tomba sur la tête.
En nous envoyant cet ultime signe de reconnaissance,
sans l’avoir cherché,
notre grand-père venait de se manifester à nous,
et ce devait être nous deux,
et pas quelque autre personne de la famille,
car nos idées de vie,
nos idées politiques étaient identiques…
Je venais de retrouver la sœur tant attendue,
celle que je n’avais jamais eu,
et à laquelle j’avais toujours rêvé.
Sa vie n’avait pas été un long fleuve tranquille,
la mienne non plus,
mais elles pouvaient reprendre leur cours,
celui de notre famille.
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ADIEU PETIT ANGE
Petit ange de 20 mois tu t'es envolé,
nous laissant là avec nos illusions de te sauver!!
Pourquoi toi...Pourquoi est tu parti
toi qui t'accrochais a la vie...
Toi qui lui souriais,
toi qui avait déjà tant enduré...
La maladie a gagné
et tu nous laisses là effondrés...
Que nous restera t il de ta courte enfance,
des mains essayant de soulager ta souffrance...
Ces mains qui essayaient de te parler
de te dire combien elles te comprenaient,
Si tout à coup tu essayais de tout lâcher...
Ces mains posées sur ton petit corps bouillant
sur ton petit corps si beau , si doux, si blanc...
Elles nous disaient en t'entendant mal respirer
que ce n'était rien, que demain le miracle arriverait...
Mais le miracle n'a pas eu lieu,
et les Anges sont venus te chercher...
Où que tu sois maintenant Petit Ange sois heureux...
Adieu!!!
AXEL HASSAN-COURVOISIER...1/11/2012
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Voleur d’instants, voleur de mémoire
Il était arrivé avec un beau sourire,
On devait juste prendre un verre,
histoire de discuter………….
Mais la donne fut tronquée,
et le visage au beau sourire,
se transforma en un horrible
cauchemar pour femme.
Dans le verre il versa
ce poison de la mémoire,
ce poison qui vous fait obéir
à n’importe quel ordre,
sans savoir ce que vous faites;
Sortie des torpeurs,
vous n’arriverez plus à discerner,
à vous rappeler, et à la place de ces
douze heures, un grand trou noir…..
L’affreux personnage n’est plus là,
il peut tout nier,
car votre seul atout, votre mémoire
ne peut plus se souvenir.
En vain vous essayez de vous concentrer,
mais rien, le néant, le vide.
La porte est fermée à clef de l’intérieur,
vous ne vous souvenez pas de l’avoir fait.
Vous vous réveillez seule avec vous même,
avec vos doutes, avec vos angoisses,
avec votre honte, avec les non dits,
avec la non envie d’en parler,
avec la gorge serrée,
avec les larmes dans la voix.
Seule face à soi même et face aux autres.
Alors lentement il faut remonter à la surface,
se rendre à l’évidence……………………
Ce fou, ce malade mental, ce névrosé,
vous a volé votre mémoire,
juste pour prendre un plaisir de quelques minutes,
que vous lui auriez peut-être accordé,
dans un partage à deux………………..
Ne pas se laisser aller,
ne pas lui permettre de vous détruire.
A l’évidence le temps passé
vous ne le retrouverez jamais.
C’est comme si l’on avait appuyé,
sur la touche « effacement »
de votre ordinateur sans avoir sauvegardé.
Ces douze heures sont perdues à jamais…
Il faudra apprendre à vivre avec,
avoir le courage d’en parler,
ne jamais baisser le regard,
être plus forte que lui………
La vie reprend son cour,
un ami vous rappellera,
que tous les hommes ne sont pas ainsi,
il vous offrira des fleurs, du parfum
un voyage, juste pour que vous vous détendiez,
sans rien attendre en retour……………….
Jamais vous n’oublierez……
La confiance reviendra
et la vie vous sourira à nouveau.
A la fin d’un cauchemar,
il y a toujours le réveil douloureux,
mais les yeux s’ouvrent
sur un matin naissant,
sur le soleil, sur les oiseaux qui chantent
sur les arbres en fleurs.
Sur la vie tout simplement...
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MAMAN
Ce ne fut jamais la grande entente.
En bonne mère juive,
tu n’étais jamais contente de moi.
La vie nous a malmenées,
et nous avons oublié de nous comprendre.
Que de souffrances dans nos rapports,
que de bonheurs non partagés,
et qui se transformaient en cauchemars.
Que de recherches pour te plaire,
mais jamais de compliments !………….
Et pourtant l’on me dit maintenant
que tu étais si fière de moi.
Que de mots qui se bousculaient à mes lèvres,
et jamais ne sortaient.
Que d’envie de te dire « je t’aime »,
sans jamais arriver à le formuler.
Et puis ta tête s’en est allée;
et je n’ai pas voulu admettre,
et je n’ai pas voulu y croire.
Que de fois j’ai hurlé, pleuré
dans la voiture en te quittant.
Je souffrais de te voir,
ainsi sans mémoire,
te dégradant jour après jour,
oubliant jusqu'à tes bonnes manières.
Que de combats pour que
tu ais une fin de vie décente.
Tu ne sembles pas souffrir,
et puis parfois si j’arrive à capter
ton regard, et bien que
tu ne parles presque plus
si je te dis « je t’aime »,
tu me réponds «moi aussi, ma fille» !
et tu repars dans ton monde !……………
me laissant seule avec mes interrogations.
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Eux
D’ abord je fus Je,
puis il y eut ELLE,
et puis après TOI,
de ton Je il y eut Il,
avec Il maintenant,
nous sommes NOUS,
puis plus tard vous serez VOUS,
et dans la continuation du Il,
il y aura EUX !……………
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FRERES SEMITES
Qu’attendons nous ?
Groupons nous !…
L’antisémitisme renaît
de ses cendres…
De toutes parts
des fous recommencent à nous traquer.
L’extrême droite
ne fera pas d’exception.
Elle s’attaquera autant
aux arabes qu’aux juifs.
Dieu nous a donné la fraternité
en nous faisant naître sur la même terre.
Dieu nous a donné le chemin
en nous donnant la même culture.
Dieu nous a laissé le choix
de nos religions identiques
en tellement de points.
Dieu ne nous a pas dit
de nous entre tuer
pour un lopin de terre.
Dieu nous a donné la vie
pour nous aimer
et nous aider.
Demain il sera peut être trop tard.
D’autres profiteront de nos querelles
pour mieux
nous faire disparaître de cette Terre.
Nous gênons !…
Ils ne peuvent comprendre nos différences.
Ils ne peuvent comprendre que nous soyons ennemis
et frères à la fois.
Séparons nous par la terre
mais restons unis
dans le combat de l’antisémitisme.
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PROCHAINE NUIT......
Peu à peu le jour m'abandonne,
il emporte avec lui
cette petite parcelle de vie
qu'a été ma journée aujourd'hui.
Quelques rayons de soleil
lèchent encore la façade
de cette vieille maison
qui telle une sentinelle immobile
me regarde passer...
Bientôt la nuit s'abattra
dans les rues de ce village.
Quelques odeurs, de plantes
encore bouillantes du feu du soleil,
endorment pour quelques instants
mes sens en éveil,
qui attendent avec angoisse,
l'obscurité naissante.
Alors je deviendrais,
une ombre parmi les ombres,
me fondant dans cette obscurité
qui chemin faisant,
après les derniers éclairs de jour
me renverra à mes peurs enfantines
de la prochaine nuit...
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PROMENADE DE DEBUT DE SOIREE
Je marche sur le boulevard désert
De cette ville inconnue...
Mes pas m'ont égaré,
Vers ces immeubles bétonnés,
Qui me saluent de leur multiples
Carrés lumineux, témoins
D'une nuit qui avance à grands pas...
Entre ces quatre murs éclairés d'une
Lumière blafarde, tous ceux
Qui après une dure journée
De labeur ou de soucis,
Viennent rechercher soir après soir,
La chaleur d'un foyer,
Une solitude retrouvée ou trop prolongée.
Chacun remet à la nuit, telle une offrande
Le contenu de cette journée passée
Juste pour se prouver que malgré tout
ils sont encore en vie...
A l'abri des regards indiscrets,
Ils réapprennent après cette longue journée
A se sourire , à partager, à se sentir,
Ou à continuer nuit après nuit
A se détruire....pour finir par se séparer
Et tenter soir après soir d'apprivoiser
Une solitude si peu désirée...
Personne ne semble habiter ce boulevard,
Les arbres et les murs projettent
Des ombres qui me chuchotent
A l'oreille de presser le pas...
Un banc immobile et solitaire
Se prépare à une longue nuit...
Avant, quatre murs lumineux
M'attendaient à mon tour...
Mais ça c'était avant...
avant la rue...
La soirée de ma nouvelle vie
Va se terminer...ici,
Sur ce banc inconnu!!!
Je salue ma pensée vacillante de sommeil
Qui va me tenir compagnie
Jusqu'aux premières lueurs du jour...
A tous les SDF qui se retrouvent un jour dans la rue...
Sylvette COHEN – NICE - Exposition Photos de Véronique DURRUTY