Estelle GIAUFFER
Estelle GIAUFFER,
Le tracé est toujours précis, l'encre chirurgicale; le trait cisèle les formes et nous rappelle qu'Estelle GIAUFFER est aussi graveur (doit-on dire graveuse et pourquoi pas!)
Le remplissage obsessionnel vient parfois saturer l'espace, évoquant la densité de la tapisserie.
Les crânes sortent des sillons du texte, naissent aux coeurs des fleurs ou aux creux des reins,
pointent leurs têtes macabres à la cime des tiges.
Crâne-fleurs-trois.
Une vanité moderne, baroque et quotidienne, coincée entre pot de confiture, une paire de lunettes et une corde à linge.
La composition toujours maîtrisée semble calmer l'oeil distraire le sentiment, résoudre le désir.
Et pourtant, les éléments de ce langage métaphorique, pétri de pauvres nostalgies, nous égarent et nous perdent.
Encore des fleurs, des sous-vêtements, des crânes, des seins, des nus de femmes et des fleurs carnivores, et des femmes-fleurs-carnivores.
Des cadavres exquis, élégants et pops, qui nous consolent, mais au prix fort.
Un journal dandy qui dit autant qu'il tait.
Et de 3, nous n'irons plus au bois.
Love is cruel...
Marie-Hélène Damperat, Octobre 2014
Le tracé est toujours précis, l'encre chirurgicale; le trait cisèle les formes et nous rappelle qu'Estelle GIAUFFER est aussi graveur (doit-on dire graveuse et pourquoi pas!)
Le remplissage obsessionnel vient parfois saturer l'espace, évoquant la densité de la tapisserie.
Les crânes sortent des sillons du texte, naissent aux coeurs des fleurs ou aux creux des reins,
pointent leurs têtes macabres à la cime des tiges.
Crâne-fleurs-trois.
Une vanité moderne, baroque et quotidienne, coincée entre pot de confiture, une paire de lunettes et une corde à linge.
La composition toujours maîtrisée semble calmer l'oeil distraire le sentiment, résoudre le désir.
Et pourtant, les éléments de ce langage métaphorique, pétri de pauvres nostalgies, nous égarent et nous perdent.
Encore des fleurs, des sous-vêtements, des crânes, des seins, des nus de femmes et des fleurs carnivores, et des femmes-fleurs-carnivores.
Des cadavres exquis, élégants et pops, qui nous consolent, mais au prix fort.
Un journal dandy qui dit autant qu'il tait.
Et de 3, nous n'irons plus au bois.
Love is cruel...
Marie-Hélène Damperat, Octobre 2014